Il espérait être au Festival du Film de Cannes alors qu’il terminait le mixage du film. Au final, « 120 battements par minute » a obtenu le Grand Prix. Ce film magnifique met en scène la lutte de l’association Act Up Paris contre le sida au début des années 90, ce collectif dont beaucoup de membres sont séropositifs et certains très malades.
Art & Culture : Cinéma
François Damiens : « L’humour permet de rendre les choses viables »
François Damiens revient, dans « Ôtez-moi d’un doute », une comédie décalée sur la question des origines familiales. Erwan, un démineur de profession, veuf, bientôt grand-père découvre que son père (Guy Marchand) n’est pas son vrai père. Son enquête identitaire le mène à un vieux juif gauchiste (André Wims), papa d’Anna (Cécile de France), une jeune médecin célibataire. La réalisatrice Carine Tardien déplie avec finesse les multiples secrets de cette famille apparemment sans histoires. Voilà une comédie joyeuse sur un sujet pourtant grave qu’est la recherche des identités. Avec un François Damiens alias Erwan très inspiré qui, plus est, tombe amoureux d’Anna (Cécile de France), sa demi-sœur…
Adèle Exarchopoulos, amoureuse dans « Le fidèle »
Entre Gino (Matthias Schoenaerts) et Bib (Adèle Exarchopoulos), la passion est totale. Sauf que Gino a une autre vie qui menace tout le monde. Bibi l’aimera jusqu’au bout. D’un amour absolu, fidèle. Adèle Exarchopoulos et Matthias Schoenaerts sont incandescents dans leur amour infernal sur fond de grand banditisme. Le film belge signé Michaël R. Roskam représentera la Belgique aux Oscars 2018.
Nicolas Duvauchelle et Catherine Deneuve dans « Tout nous sépare »
Nicolas Duvauchelle, coup de cœur du 32ème Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), était aussi venu présenter « Tout nous sépare » de Thierry Klifa. Nicolas Duvauchelle est Rodolph. Petite frappe, il est l’amant de Julia (Diane Kruger) à qui il procure sa drogue quotidienne. Louise (Catherine Deneuve) veut écarter sa fille de Rodolph. Thierry Klifa a signé un film noir qui n’épargne pas la violence.
Nawell Madani : « On a tout en Belgique »
Dans « C’est tout pour moi », Nawell Madani est réalisatrice, scénariste, et bien sûr comédienne. Comme dans son spectacle « C’est moi la plus Belge », l’humoriste se sert de sa propre vie, et de celle de ses proches, pour un film hommage et témoignage.
« The wedding plan », drôle et romantique
Michal, une trentenaire devenue religieuse orthodoxe veut se marier à tout prix. Mais elle fait fuir les (nombreux) candidats successifs, à force de questions, de doute et… d’angoisses. Alors qu’elle est sur le point de se marier, le prétendant décline son engagement. Or Michal ne veut pas annuler le contrat de location de la salle. Il lui reste vingt-deux jours pour planifier son propre mariage et… trouver le prince charmant.
Jean Rochefort, cavalier seul
Jean Rochefort c’est d’abord et avant tout cette silhouette élégante, cette voix, cet humour et puis des films et des visages multiples. D’abord léger dans « Un éléphant ça trompe énormément », sombre dans le « Crabe Tambour », et puis tourmenté dans « Tandem ». Mais derrière ces rôles emblématiques, c’est une vie qui balance entre besoin de comédie et passion pour les chevaux, entre amour des femmes et recherche de solitude. Le journaliste Jean-Philippe Guérand livre une première biographie de Jean Rochefort. L’occasion de découvrir la personnalité complexe, une vie sur le fil du comédien très populaire qui n’a jamais voulu se raconter.
Berlinale 2018 : c’est parti !
Comme film d’ouverture pour cette 68e Berlinale, on pouvait difficilement imaginer mieux. Le 15 février marquait le premier jour de l’Année du Chien, que les communautés chinoises du monde entier célèbrent avec ferveur. La programmation de Isle of Dogs de l’Américain Wes Anderson s’avérait donc idéale.
Berlinale 2018 : affronter le passé, ou le revivre ?

« Ceux qui refusent d’affronter le passé sont condamnés à le revivre ». Cette phrase du philosophe américain George Santayana trouve une manière d’illustration dans deux films présentés à cette 68e Berlinale.
Xavier Legrand : « un mauvais conjoint ne peut pas faire un bon parent »
Pour « Jusqu’à la garde », son premier film, thriller sur la violence conjugale, couronné à la Mostra de Venise, Xavier Legrand, filme avec rigueur la violence conjugale. Miriam (Léa Drucker) incarne une mère désemparée, anéantie, apparemment épuisée par ses dernières forces face à Antoine (Denis Ménochet). Pour protéger son fils (Thomas Gioria), elle ira jusqu’à la justice. Rencontre avec le réalisateur.